La bazar et Marie-Thérèse.
Il y a de ces gens que l’on rencontre et qui nous marquent. Par leur regard. Leur bonté d’âme. Leur parcours. Leur histoire.
Marie-Thérèse fait partie de cette catégorie de personne. Je l’ai rencontrée ce vendredi alors que je me promenais à bicyclette: j’ai croisé un bazar d’église et m’y suis arrêtée. Derrière la table des tricots et lainage se tenait, tout sourire, Marie-Thérèse. Elle dépannait une amie qui s’occupe habituellement de cette section. On a discuté. Longtemps. De sa vie, de sa naissance en Hongrie De son déménagement au Canada avec son mari et ses trois fils, en 1951. De sa difficulté à se trouver un logement avec les enfants. De sa découverte du quartier St-Henri, et de son attachement pour les gens du peuple qui y vivaient. De la mort de son mari, âgé d’à peine 57 ans. De la vie qui continue. De ses fils qui se sont mariés et qui lui ont amené des tonnes de petits-enfants. Et de ceux-ci qui en ont, eux aussi, eu des enfants, encore et encore, lui permettant ainsi de côtoyer la 5e génération de la famille. 5 générations! Ce n’est pas tous les jours qu’on voit ça! Elle m’a promis de m’apporter une photo le lendemain. Elle croyait que je ne reviendrais pas, mais l’a amenée quand même. Et je suis venue. J’ai bravé la tentation d’aller rejoindre au plus vite les copines au parc et de profiter des 30 degrés au soleil pour retourner dans ce sous-sol d’église aux mille trouvailles. Elle était surprise de me voir, et très contente. On a jasé. Encore. Et encore. J’avais apporté mon appareil photo cette fois-ci. Et elle m’a permis de la photographier. Je partage ici, avec vous, le résultat de cette rencontre formidable. La fois où j’ai eu l’impression de rencontrer ma troisième grand-maman.
Merci Marie-Thérèse. Pour tout. Longue vie à ta bonne humeur, ta mémoire, ta générosité, ta curiosité débordante et à ta gentillesse!