Il suffit de mentionner « îles grecques » pour que surgissent dans notre esprit des images de paradis terrestre et de ciel bleu. Mélangeant des sites incontournables et d’autres moins connus des Cyclades, la photographe Cindy Boyce nous présente ses coups de coeur dans les îles de Santorini et Milos.
Les îles grecques en deux temps:
Photographie et textes par Cindy Boyce.
Située dans l’archipel des Cyclades, Santorini constitue l’un des plus forts attraits touristiques de la Grèce, avec ses maisons aux coupoles bleues perchées sur des falaises abruptes. Vestige d’une éruption volcanique, l’île en forme de croissant de lune offre une multitude de plages, petits villages typiques, vignobles et paysages à couper le souffle, et ce, sur 90,96 km2.
Quelques milliers de marches, érigées à flanc de falaise, relient le port à la capitale. La montée de celles-ci peut se faire à pied, à l’aide du téléphérique ou à dos d’âne. Cette méthode est d’ailleurs si répandue que l’animal est devenu l’un des emblèmes de l’île.
Les îles grecque représentent souvent beauté, douceur et paix dans l’imaginaire collectif. Santorini, véritable joyau de la Méditérannée, contribue à renforcer cette image de paradis terrestre avec ses nombreuses terrasses à flanc de falaise donnant vue sur la mer. Est-ce surprenant que le blanc et le bleu, omniprésents, se retrouvent sur le drapeau grec?
Située à la pointe nord-ouest, Oïaest sans contredit la destination la plus visitée de l’ïle. Ses nombreux bâtiments blancs aux coupoles bleues la rendent très photogénique, et ont contribué à son succès touristique (elle occupe effectivement une place privilégiée, quasi exclusive, sur lescartes postale de Santorini).Ses couchers de soleil sont également très courus, surtout par les touristes de croisières qui envahissent littéralement le site en fin de journée, jouant des coudes afin d’avoir LE meilleur angle pour leurs photos! Visiter les lieux en avant-midi est une bonne alternative pour éviter ce branle-bas de combat, en plus d’apprécier les charmes d’Oïa au travers une expérience plus significative.
11 km séparent les villages de Fira et d’Oïa. Si une vingtaine de minutes suffisent pour les franchir en voiture , une randonnée d’environ deux heures et demie (en plus des arrêts photos) permet de parcourir la distance à pied, sur un sentier bordé de montagnes, falaises et petits villages. Une marche sportive et vertigineuse qui ajoute un caractère authentique à la visite des deux destinations les plus touristiques de l’île.
Nea Kameni est l’île qui constitue la partie active du volcan de Santorini. Située à une dizaine de minutes de bateau depuis le vieux port de Fira, l’île volcanique est parcourue par des vagues successives de touristes – des centaines, chaque jour. Un sentier sillonne le cratère jusqu’au sommet du volcan, d’où s’échappe fumée et odeur de souffre. La dernière éruption date du début des années 1950.
Grâce à son sol volcanique, Santorini peut s’énorgeillir d’une variété impressionnante de sable sur ces différentes plages. Akrotiri en est une de sable rouge située à flanc de falaise, au sud de l’île. L’eau est d’un calme parfait, et des rochers la bordent de part et d’autre. Situé à seulement quelques mètres de là, un site archéologique aux fouilles encore actives révèle une partie du village enseveli par les cendres et la lave de l’éruption volcanique de 1613 av. J-C.
À l’instar de Santorini, Milos est une île d’origine volcanique faisant partie de l’archipel des Cyclades. L’exploitation minière occupe une grande part des sources de revenus de l’île, bien avant l’industrie touristique. Cette destination plus marginale gagne pourtant à être connue, avec sa quantité impressionnante de plages uniques aux palettes de couleurs variées, ses petits villages typiques et ses habitants chaleureux.
Sans contredit un incontournable de toute visite à Milos,Sarakinikoest une plage constituée de roches blanches irrégulières. Une baignade dans un paysage lunaire s’offre à nous, à seulement quatre kilomètres au nord du port d’Adamas.
La réputation de Milos pour la beauté sauvage de ses rivages n’est plus à faire. Papafragas, plage située près de Pollonia, en est un bon exemple: de grandes falaises calcaires finissant en un littoral d’une eau sans rides. Le côté féérique de l’endroit vient aussi de sa solitude relative, qui nous donne l’illusion de le découvrir.
C’est ici qu’un fermier a découvert, par un heureux hasard, en 1820, l’oeuvre que tous connaissent maintenant: la Vénus de Milos. Un écriteau, planté à l’emplacement même, rappelle cet événement. Un sentier officiel permet de se promener sur les terres agricoles, jusqu’au sommet d’une petite colline d’où on peut observer les villages avoisinants, Klima Plaka et Trypiti.
Klima, est un petit village de pêcheurs situé au sud de Plaka. Les garages à bateau s’ouvrent au rez-de-chaussée des maisons, toutes peintes de couleurs vives et variées. Les propriétaires sortent leur bateau en mai, et en profitent également pour rafraîchir la peinture des façades de leur demeure, abîmée par les fortes marées de l’hiver.
Publication: La Presse + et papier, édition du samedi 15 août 2015
Photographies et textes: Cindy Boyce